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Les nouvelles du bord

Elles l'ont fait !

Jeudi 28 novembre 2019 

L’équipage de r’Ose Transat est arrivée à destination de sa traversée de l'Atlantique jeudi 28 novembre. Le Lagoon 42 Puma III a atteint les eaux martiniquaises après un peu moins de 24 jours de mer. Bravo Mesdames !! 

 

 

Elles ont dit : 

 

Carine : « Je me sens décalée, à l’ouest, mais très heureuse d’avoir osé l’aventure. »

 

Nicole : « Je tangue depuis mon atterrissage. »

 

Caroline : « Je me sens au paradis, on est ensemble, on est toutes bien, j’ai envie que cela continue. »

 

Stéphane : « Que la nature est belle. Quelle chance de découvrir tant de beauté. La vie est belle, comme l’amitié. »

 

Nadège : « Il n’y a pas de mots, mais des photos ! »

 

Francesca : « Il y a eu l’écume des jours, il y a eu l’écume des nuits, des étoiles dans les yeux, les fulgurances de l’instant présent. Vous avez toutes la beauté de l’écume, la profondeur de la mer. »

 

Muriel : « Une aventure humaine qui restera gravée en rose dans mon cœur. »

 

Elisabeth : « J’ai vécu des moments extraordinaires sur l’océan, avec des femmes exceptionnelles, d’une infinie gentillesse. Ces moments sont à présent gravés dans mon cœur. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos © Anne Beaugé / Ilsaimentlamer.com

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Ce que les proches ont dit à l'arrivée...

Mardi 3 décembre 2019 

Le comité d’accueil était nombreux, jeudi dernier en Martinique. Époux, compagnons, frères, soeurs et enfants étaient présents pour accueillir l’équipage de r’Ose Transat, leurs huit héroïnes

 

 

 

 

 

 

 

Bernard, époux d’Elisabeth : « Une belle émotion de voir une réalisation magnifique. J’ai suivi depuis une année les progrès du projet, voir que finalement il ya eu un bateau et une transat, c’est magnifique ! »

 

Christian, époux de Francesca : « Je me sens très bien, il fait bon, de la retrouver était un merveilleux moment d’émotion. Une émotion partagée de vous retrouver toutes et de découvrir aussi ces huit femmes que j’ai suivi très assidument, tous les jours, pour savoir où vous étiez, ce que vous partagiez, quels beaux moments vous pouviez avoir ensemble. Pour moi ce projet est juste magnifique et j’imagine volontiers ces moments d’émotion, de partage, put-être d solitude aussi, que vous avez eu à bord. Mais ça me rend très envieux finalement de pouvoir se retrouver avec soi-même, avec d’autres gens qui ont partagé les mêmes vicissitudes mais aussi les mêmes joies, les mêmes émotions. Se retrouver au milieu de l’Atlantique à contempler l’immensité de l’univers finalement, je trouve ça… Rien que d’y penser, magnifique ! Et ça me fait très envie. »

 

Patrick, époux de Nadège : « Ce que j’ai suivi par vos messages c’est que vous aviez une très, très bonne ambiance à bord, que ça se passait très bien, et je suis particulièrement fier de Nadège parce que c’est quand même un gros évènement. Je suis très ému que Nadège et toute l’équipe vous ayez fait cette traversée je trouve ça absolument génial.Je ferais peut-être bien ça, traverser. Pas en course, tranquillement. »

 

Layla, fille de Nadège : « Je suis tellement contente d’être là, d’avoir pu accueillir ce groupe de femmes : ma mère, ses amies du coup. Je suis très heureuse et impressionnée. »

 

Apolline, fille de Stéphane : « J’étais extrêmement fière de ces huit gonzesses qui ont réussi à faire ça ! Je trouve ça assez incroyable et hyper fort. On est hyper contents d’être là, il y a pire comme vie. On est très heureux d’avoir retrouvé un peu tout le monde. Tous les moments où vous avez partagé votre voyage sont hyper sympas. »

 

Julien, fils de Nadège : « Ça me fait très chaud au coeur, c’est absolument génial d’être ici, de la voir arriver, tellement heureuse…. Je suis très heureux pour elle. »

 

Vincent, fils de Francesca : « C’était super, un très beau moment, plein d’émotion, de très belles retrouvailles. C’était beau de voir autant de sourires sur ces visages, voir qu’elles étaient heureuses, détendues et fières d’elles-même. »

 

Arnaud, fils de Nadège : « Ça m’a fait chaud au coeur parce que je sais que c’est un voyage qu’elle a absolument adoré, et à la fois un challenge personnel et une expérience humaine que j’ai suivi sur les réseaux sociaux et qui paraissait incroyable. J’étais très content de la retrouver, heureux de l’accueillir à son arrivée, qu’elle ait tellement apprécié ce voyage, la traversée comme la préparation. Je l’ai trouvée vraiment épanouie dans ce projet et c’est qui me rend heureux. »

 

Didier, compagnon de Stéphane : « Cette aventure est assez extraordinaire pour moi. J’étais au départ à Tenerife et à l’arrivée ici : voir ces huit belles femmes partir, avec toute l’autonomie et l’indépendance qu’elles avaient, me rend très fier d’avoir pu participer un tout petit peu à l’aventure et d’avoir pu constater de ces beaux visages à l’arrivée. »

Photos 1, 3 et 4 © Anne Beaugé - Ilsaimentlamer.com

 

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Message de la skipper

Mardi 26 novembre 2019 - 16:00 UTC

Alizées à 22 noeuds, on tire des bords vent arrière en direction de la Barbade. Vu le comité d’accueil qui s’organise à la Martinique, on ne va pas s’arrêter...  on empannera avant.


Hier, nous avons passé toute la matinée aux activités créatrices, en réalisant des petits bracelets en cordage. Côté pêche, toujours le flop total, on s’est fait piquer tous nos hameçons !


Il fait de plus en plus chaud et à cause d’un hublot ouvert pour prendre l’air un poisson volant a à nouveau atterri dans une couchette cette nuit. Qu'est ce qu'on a rit !


Il nous reste encore 2 jours et 2 nuits. Elles sont splendides d’ailleurs car sans lune, toutes les étoiles sont au rendez-vous autour de la Voie lactée!  Souvent, je retrouve les équipières couchées sur le roof à admirer ce spectacle époustouflant!
La vie à bord suit son rythme, la proximité avec l’arrivée rendent plus fortes ces dernières heures, on se rend compte de la chance que l’on a eu d’avoir fait partie de cette extraordinaire aventure.


Bien à vous,
La skipper!

Muriel

Message du bord

Dimanche 24 novembre 2019 - 20:00 UTC

Cette nuit nous sommes entrées dans un nouvel « espace » de l’Atlantique... Après 10 jours de vents entre 15 et 35 noeuds avec une houle respectable ,nous avons vécu une nuit de pétole ; vents en dessous de 10 noeuds, une mer de plus en plus calme et presque pas de lune. Un temps à se coucher sur le bimini pour regarder les étoiles...


La lumineuse Altair nous guide vers l’ouest en début de nuit. Afin de ne pas être trop ballottées, nous avons fait quelques heures de moteur et de frigo enclenché  qui ont transformé les jus de fruits en « granita », rafraîchissement bienvenu lorsque nous émergeons de nos couchettes déjà couvertes de sueur.


Le lever du soleil fut grandiose sur une mer d’huile et des strates de nuages qui évoquent les peintures de Ferdinand Hodler.


La nuit fut très moite et confirme que nous arrivons dans une zone climatique chaude, humide et instable. Les premières algues/sargasse font leur apparition, il faudra veiller à ce qu’elles ne se prennent pas dans le safran.


La dernière orange fraîche a été coupée dans le bircher muesli du matin,... plein de signes qui indiquent que nous nous approchons du but.


La grand voile est affalée afin de gonfler le gennaker de tous les airs disponibles; la vitesse de Puma III passe de 3 à 7 noeuds durant cette journée qui est dédiée à nos lectures... toutes plus passionnantes les unes que les autres. J’ai pour ma part fini avec passion « Soudain seuls » une perle de Isabelle Autissier avant de me lancer dans un autre livre de marins vagabonds « Le monde selon Guirec et Monique », l’incroyable voyage d’un jeune marin breton et de sa poule... qui lui fournit quotidiennement œufs et compagnie.


Merci de nous suivre...


Nicole

Nouvelles du bord 

Samedi 23 novembre 2019 - 15:00 UTC

Le point sur la journée de samedi avec Muriel, la skipper.

« On a pris du temps parce qu’on l’a hissé d’abord avec notre drisse qu’on s’est offerte au Cap-Vert, qui est tout à l’extérieur du mat mais du coup on ne l’a pas sur winch, on hisse à la main et parfois ce n’est pas assez tendu. Le gennaker a eu de la peine à se dérouler, jade ne sais pas pourquoi. On a affalé, on a hissé de nouveau et finalement on a utilisé notre deuxième drisse qui est plus ou moins la même que celle qu’on avait en début de voyage, qui est dans le mât. On va voir si ça tient ou pas, c’est un bon test. 

 

Ce qui est rigolo c’est qu’on s’attendait à une journée calme et sans vent, c’est e qui était annoncé, et ça souffle quand même. On a 16 noeuds, on avance assez fort. La météo n’est pas du tout ce qui était annoncé mais c’est pas grave, on fait avec. On avance bien, on prend de l’avance. On avait quand même un projet natation aujourd’hui et on le fera, coûte que coûte.

 

Qu’est ce qu’il s’est passé d’autre ? Il y a une écoute qui est passée sous le bateau, comme le gennaker était tout déroulé je leur ai montré la manoeuvre de tissage de gennaker avec des brins de laine et c’est super joli parce que le gennaker était tout ficelé et il s’est ouvert, comme ça. Elles ont bien aimé !

 

On dit que tout se passe bien mais tout ne se passe pas exactement comme dans les livres ! Et puis on est toutes poisseuses, il fait beaucoup plus chaud, on a toutes super chaud on transpire !

 

On a discuté de l’arrivée ce matin en disant justement qu’il y a comme un air d’arrivée. Il nous reste quand même 550 milles, ce qui est beaucoup, mais ça se rapproche. Il y a celles qui se réjouissent d’arriver et celles qui n’ont absolument pas envie d’arriver (dont je fais partie). C’était sympa de faire un débriefing sur nos impressions, sur ce que la traversée nous apporte jusqu’à maintenant, parce qu’il peut y en avoir encore plein d’autres, d’ailleurs on en a eu plein ce matin. C’était bien d’en parler là et de ne plus en parler jusqu’à l’arrivée. On ne veut pas que celles qui ont plus envie d’arriver nous embêtent avec leurs histoires ! Parce que nous on vit l’instant présent. Il faut vire le temps présent, parler au présent. 

 

Parce qu’on peut très bien arriver dans deux semaines ! C’est ça dont on ne se rend pas compte… Mais il ne faut pas en parler, ça porte la poisse. 

 

Merci à tous de nous suivre ! C’est super top de savoir qu’on a plein de fans ! »

Illustration © Germain Arias-Schreiber

Message du bord

Vendredi 22 novembre 2019 - 13:45 UTC

Le vaisseau fantôme

 

Ce matin, l’océan a changé de visage. Les creux des vagues sont plus petits. Mais Puma III tangue toujours autant et le boucan que fait l’eau en claquant sur sa coque est toujours aussi assourdissant.

 

La nuit n’a pas été de tout repos. Le vent a forci en début de soirée, puis a diminué pour tomber totalement, puis se remettre à souffler. Ce fut la valse des manœuvres : enrouler le foc, le dérouler, se mettre au près…Muriel n’a pas beaucoup dormi et s’est fait rincer quand, pendant le quart de Nadège, elles ont dû manœuvrer sous un grain. En ce moment, leurs affaires sèchent au vent sur le pont arrière.

 Quand j’ai pris le premier quart de la nuit, hier soir, seule sur le pont, j’étais un peu impressionnée tant la nuit était noire. Les nuages cachaient les étoiles et la lune n’était pas encore levée.

Difficile de trouver ses repères. Il faut se fier aux instruments et à la position des voiles. Assise seule au poste de pilotage, j’avais la sensation d’être à bord d’un bateau fantôme qui file sur l’eau pour se diriger vers une destination mystérieuse.  

 

Comme je n’avais prise sur aucun élément, je me suis d’abord amusée à changer les lumières de ma lampe frontale :

Rouge : la couleur que nous choisissons quand nous sommes plusieurs pour ne pas éblouir les autres équipières

Blanc clair : la lumière qui permet de lire les informations sur les instruments sans trop aveugler les autres

Blanc aveuglant : la lumière qui permet d’éclairer les voiles, les drisses et les écoutes quand il faut manœuvrer

 Ce petit jeu terminé, j’ai remis ma frontale sur la lumière blanc clair et me suis plongée dans le livre passionnant que je viens de commencer.  Un roman de Jennifer Niven basée sur une histoire vraie. Celle d’Ada Blackjack, seule survivante de l’Arctique. Une Inuit qui a accompagné quatre jeunes hommes coloniser l’île isolée de Wrangel, aux confins de la Russie et de l’Amérique au début du 20e siècle. Histoire qui s’est très mal terminée.

En lisant ce récit, j’ai pensé que le risque que nous avons accepté d’assumer avant d’embarquer – nous avons chacune signé un document attestant que nous sommes conscientes que nous pourrions mourir en route – est bien moindre en comparaison de celui pris par  cette équipe d’aventuriers et d’aventurière qui ont choisi de s’isoler une année sur l’île de Wrangel au milieu des grizzlis, des renards et des loups.  

J’ai vite été interrompue pendant ma lecture. Si pendant la journée, je commence à sentir et interpréter les mouvements et les réactions de Puma III, la nuit, ce même exercice devient plus difficile car toutes les réactions de l’embarcation sont amplifiées : une accélération soudaine ? mon dieu, Puma III est en train de s’envoler, peut-être qu’il faut enrouler le foc. Le bateau glisse à tribord ? Aïe, aïe, le pilote va peut-être décrocher. Zzzz Zzzzz Zzzz : le vent siffle dans mes oreilles, mais non, Elisabeth, tout est ok, le vent n’est que de 25 nœuds.

Finalement, j’ai été soulagée quand Carine est venue prendre la relève. Et ça tombait bien qu’elle soit là, car il fallait dérouler le foc.

Elisabeth

Message du bord

Jeudi 21 novembre 2019 - 14:00 UTC

Même la nuit...

 

Après la danse des dauphins qui arriva au moment le plus inattendu hier soir, comme un cadeau,  à l’apéro, vers 18h, la vie a repris son long cours.

 

Ce matin les claquements du gennaker ne me permettent pas d’espérer la petite grasse mat’.

Il faut dire que notre skipper, toujours alerte, désormais en confiance, nous a imposé comme défi bienveillant : le quart, seules.

 

2h du mat’ : je n’ai même pas de frissons, j’émerge du même lit, enfile le même gilet, même pas peur, je m’assieds sur la même banquette à 2 places, devant la même barre, je bois la même infusion, dans la même gourde, mon regard se pose sur le même écran et pourtant… si différent.  La vitesse à déjà changé. Je termine mon quart et descends réveiller la suivante.

 

3h du mat’ : La cabine ! Je ferme mes yeux et ciao !

 

Nadège

Message du bord

Mercredi 20 novembre 2019 - 21:30 UTC

A force de faire les quarts, on fatigue et on s’emmêle un peu les pinceaux…A 4 heures du mat, Elisabeth réveille Carine au lieu de Stephane, mais finalement c’est moi qui en bénéficie! Stephane, qui reprend le quart me laissera dormir deux heures de plus. J’émerge à 8h. C’est ça la solidarité!

 

 

 

Toujours pas le moindre bateau à l'horizon, ni le moindre dauphin. Mais où sont-ils? Ils n’aiment pas les catamarans?  Pourtant on surfe sur les vagues. Et le ciel nous gratifie d’un magnifique spectacle, tour à tour, limpide ou menaçant.

 

Dans la matinée, on essuie un premier grain. La pluie s’abat sur nous, mais pas le temps de mettre nos vestes de quart, le soleil pointe déjà derrière les nuages. Et la vue d’un superbe arc-en-ciel à l’ouest nous paraît porteur de promesses. On enroule le foc, on déroule le foc, au gré des rafales. Muriel, notre skipper, a à peine le temps d’évoquer la possibilité de hisser le gennaker qu’un autre grain nous nargue, nous rinçant sans s’attarder. Mais on se met à la barre, on tente de monter et de descendre les immenses vagues sans trop faire tanguer le bateau.

 

Après-midi plus tranquille à écrire, lire…Mais vers 18 heures, les dauphins ont entendu mon appel. C’est Stephane qui les voit la première, ils sont dix, douze à sauter autour du catamaran, à danser devant son étrave. On crie de joie, on s’exclame, on prend nos cameras et nos appareils photos, on les mitraille. Ils nous en mettent plein les yeux.

 

Le soleil se couche en apothéose.

Francesca

 

Photo © Caroline Ackermann

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Nouvelles du bord 

Mardi 19 novembre 2019 - 12:00 UTC

Stéphane, à la cuisine.

« Comme on a du fromage de chèvre qui est en train de rendre l’âme et que notre capitaine a décidé de leur jeter un sort si on ne s’en occupait pas avant 13h cet après-midi, j’ai décidé de fair une sorte de pizza/foccacia au chèvre et romarin. Ce devrait être notre repas de midi. Devrait, car on a beaucoup de vent et beaucoup de houle et qu’on connaît mon pied marin sur ce bateau… J’espère pouvoir la finir ! 

 

Et pour ce soir, Nadège a décidé de nous faire un plat de tofu sublimé à la façon Otto Lenghi. Otto Lenghi, c’est un chef cuisinier qui nous accompagne depuis le début de ce voyage car nous avons pris plusieurs des recettes de son livre Jérusalem et nous nous appliquons à les faire. On n’a pas pris la recette de tofu, mais Nadège a décidé d’en faire quelque chose d’excellent… Sachant que nous sommes unanimes : personne à bord n’aime le tofu ! Donc comment rendre ses lettres d noblesse à du tofu ? Je ne sais pas s’il en a eu un jour…

 

Ce soir nous serons à la moitié de l’océan donc on va fêter ça. On a décidé de se mettre sur notre 31. Entre nous, je ne sais pas ce que ça veut dire sachant que tous nos habits sont humides, tâchés et que question douche ce n’est pas extraordinaire… Mais comme quelques grains sont prévus aujourd’hui, nous devrions pouvoir nous doucher sur le pont dans la journée. 

 

Tout est prévu pour ce soir, je ne sais pas si on sortira le champagne, mais on l’espère quand même ! »

Message de la skipper

Lundi 18 novembre 2019 - 14:00 UTC

Bonjour à tous! Dire qu’il y a 7 jours exactement, nous arrivions de bon matin à Mindelo !!  Cette semaine est passée à une vitesse extraordinaire et nous en avons vécu pleinement chaque minute !


Alors qu’aux premiers jours de notre transat, notre étrave pointait directement vers la Martinique, ce qui nous a permis de suivre la route orthodromique, il en est autrement maintenant. Je maintiens toujours le bateau à 150° du vent mais nous sommes obligées de tirer des bords en vent arrière... ce qui rallonge naturellement la route. Le jour, c’est en mode gennaker (ou foc si le vent dépasse 23 noeuds) et la nuit, sous foc et grand-voile. Je reste cependant toujours au nord de notre waypoint.

Cette nuit, nous devrions d’ailleurs passer la longitude 42°, signifiant que nous serons à la moitié de la transat. Ça me rend un peu triste... car j’aime trop naviguer et je trouve que c’est trop rapide!

En tant que skipper ex-prof de voile, je suis aussi très contente du degré d’apprentissage des filles à bord. Chacune venait à bord avec ses propres compétences et elles ont toutes intégré de nouvelles notions et de l’expérience! Les manoeuvres sont beaucoup plus fluides, j’ai moins besoin d’expliquer, elles prennent d’elles-mêmes des initiatives qui fonctionnent la plupart du temps. Je reste cependant tapie à l’intérieur prête à intervenir au cas où... C’est la même chose avec la vie du bord, il faut composer avec nos propres différences et avec quelques ajustements et réglages, tout reprend rapidement le bon chemin!

A bientôt ! 

Muriel

Nouvelles du bord 

Dimanche 17 novembre 2019 - 16:00 UTC

La vie en mer, selon Caroline.

 

Photo © Germain Arias-Schreiber

Nouvelles du bord 

Samedi 16 novembre 2019 - 19:00 UTC

« J’peux pas, j’ai Frigo » : vous n'avez pas tout suivi du rapport entre la barre et le Frigo ? Carine vous explique tout !

« C’est un nouveau truc qu’on a mis sur pied à bord pour pouvoir faire tourner le frigo un peu plus. On envoie quelqu’un à la barre, et comme on arrête le pilote automatique on peut mettre en route le frigo. Donc on est de corvée frigo quand on est à la barre ! 

 

Je n’en ai pas encore fait beaucoup je dois avouer, le confort du pilote automatique est quand même sympa, mais c’est chouette aussi de barrer. On a plus l’impression de naviguer, on se sent maître du bateau et de notre destin !

 

Et puis ça rend service à la communauté du bateau. Allez, je vous laisse, j’ai frigo ! »

Photo © Wiktoria Bosc

Message de la skipper

Vendredi 15 novembre 2019 - 17:00 UTC

Vous pouvez le voir en cliquant sur la carte : nous continuons notre route plus ou moins en ligne droite ! Vent régulier entre 15 et 23 noeuds.

 

Pas encore eu de grains mais il y a pleins de petits nuages autour de nous qui donnent du relief au ciel. La nuit, je préfère affaler le gennaker pour ne pas avoir de mauvaises surprises.

 

L’équipage prend de plus en plus de plaisir à barrer... du coup, ça permet d’économiser les batteries du pilote automatique. Les conditions sont parfaites pour cela car il y a des vagues mais elles ne sont pas trop hautes.  La nouvelle phrase du bord est donc : « j’peux pas j’ai frigo! » qui veut dire : « je monte barrer le bateau une demi-heure ». 

 

Ensuite, elles se replongent dans leurs activités: lecture, écriture, photos, écriture de scénarios, cuisine... ça n’arrête pas et tout le monde y trouve son compte. 

Muriel

Message du bord

Vendredi 15 novembre 2019 - 14:00 UTC

La vie à bord suis son cours tranquillement. Hier, nous avons pu hisser notre beau gennaker. Cela faisait chaud au cœur de revoir cette voile magnifique. Elle nous a également permis de maintenir notre vitesse de croisière à 6.25 noeuds. 

 

Lors de notre repas du soir, la lune a fait son apparition sur l’horizon. Un spectacle de toute beauté. Nous constatons cependant une certaine fatigue au sein de l’équipage qui, plutôt que de danser sur le pont comme la veille, choisit de se coucher tôt.

 

Ce matin, c’est la délicieuse odeur des pancakes et du caramel beurre salé, préparés par nos admirables cuisinières Francesca et Stéphane, qui nous attire une à une hors de nos cabines. Nous partageons un excellent petit déjeuner et sommes remplies d’énergie positive pour la suite du voyage. 

Carine

 

Message du bord

Mercredi 13 novembre 2019 - 14:00 UTC

Après une courte escale au Cap Vert - nous ne nous sommes arrêtées qu’une nuit pour réparer la drisse de gennaker - nous voilà reparties pour LA grande traversée.

Cette petite escale nous a fait du bien à toutes. Nous avions en effet accumulé un peu de fatigue pendant cette première étape. L’énergie que nous avons dû dépenser pour nous amariner, prendre le rythme des quarts et vivre en communauté n’est certainement pas étrangère à cette réalité.Ce matin, avant de rejoindre Nicole sur le pont pour prendre mon quart, au passage, j’ai filmé une scène comique avec Nadège, au moment où cette dernière déplaçait ses affaires de ma cabine pour les remettre dans la sienne.

 

On a eu une nuit agitée avec une mer formée par des creux de 3 mètres. Comme c’était mon tour de dormir dans le flotteur avant – nous faisons des rocades pour que ce ne soit pas toujours les mêmes qui dorment dans les cabines avant bien plus inconfortables que celles de derrière – j’ai été fréquemment réveillée par le son du claquement des vagues sur la coque ainsi que par les sauts que fait Puma III quand il replonge dans la vague après un surf.

Point d’euphorie ce matin en ce qui me concerne. Je me demande même ce que je fiche à bord. Quelle idée saugrenue j’ai eue de me lancer dans une Transat. Pourquoi n’ai-je pas choisi de monter une expédition qui nous permettrait de descendre à terre tous les 2 ou 3 jours par exemple ?

 

Le cœur gros en quittant les feux de Mindelo

En quittant le port de Mindelo hier soir, je me sentais toute chose. Certaines des filles étaient toutes contentes de lever l’ancre. Mais moi j’avais un peu de vague à l’âme à l’idée de devoir être coupée de mes proches pendant 15 à 19 jours. Les paroles de la chanson d’Hugues Aufray « c’est un fameux trois mâts » résonnaient en moi : « Je pars pour de longs mois en laissant Margaux, Hisse-Oh – d’y penser j’avais le cœur gros en laissant les feux de St Malo. »

 

Ce matin, La discussion avec Muriel et Caroline lors du petit déjeuner a permis à mon blues de s’envoler. C’est ça la vie à bord, vivre les émotions de la vie en concentré. Comme par exemple ressentir le manque des siens et être en même temps contente de ressentir ce manque. Ce manque qui nous fait réaliser combien l’amour que nous portons à nos proches est précieux.

 

 r’Ose Transat est un voyage initiatique, c’est bien ce que je recherchais. Je suis à nouveau contente de voguer sur Puma III avec mes compagnes d’odyssée pour ressentir les vagues qui m’habitent, partager avec mes amies et me sentir bien vivante.

 

Elisabeth

Nouvelles du Cap-Vert 

Mardi 12 novembre 2019 - 18:00 UTC

Après moins de 48 heures d'escale, l'équipage de r'Ose Transat est reparti de Mindelo. Cap désormais sur le large et LA GRANDE traversée, direction La Martinique !

Photo © Caroline Ackermann

Nouvelles du bord 

Lundi 11 novembre 2019 - 13:00 UTC

Arrivée de r'Ose Transat à Mindelo, au Cap-Vert : ambiance à bord !

 

« On reste zen, on écoute bien les manoeuvras qu’il va falloir faire, on va prendre notre temps. 

J’ai 7 équipières qui ont l’air enchantées, qui n’arrêtent pas de prendre des photos, on a envie de visiter, on ne sait pas si on va repartir ! Non, on va repartir ne vous inquiétez pas !

 

Mais c’est sympa de faire une étape, on va se reposer un peu car c’est quand même fatiguant, on va refaire des courses de frais, on va réparer la drisse… Et puis on va arriver de l’autre côté ! Car on est contentes en mer ! Contentes d’aller prendre une douche, se laver les cheveux, faire nos petites lessives… Grandes lessives ! 

 

Désolées les maris je ne crois pas qu’on sera de l’autre côté le 26 ! Mais ça, on l’a toujours dit ! On sait quand on part, on ne sait pas quand on arrive ! »

L'équipage

Photo © Germain Arias-Schreiber

Message de la skipper

Dimanche 10 novembre 2019 - 18:00 UTC

Plus de 24 heures qu’il y a un bon Force 7 ! 

 

Hier après-midi, samedi 9 novembre, on avait une houle à 3-4 m de haut, ce qui fait que de temps en temps, ça mouillait dans le cockpit ! 

 

De la vaisselle qui valse et qui se casse, un matelas trempé car le hublot était mal fermé, une vague qui passe sur une équipière à la barre… Bref, une impression d’être dans une bonne machine à laver! 

 

Mais au moins, ça avance... Nous sommes passées de 125 milles par jour de moyenne à  152, puis 161 : cela fait du 6,7 noeuds de moyenne ou 12 km/ ! Je sais, ça paraît dérisoire par rapport à la vitesse d’un vélo ou d’une voiture mais pour nous, ça nous va bien !  

 

La pointe de notre étrave pointe maintenant directement sur le Cap-Vert que nous devrions atteindre en fin de journée.

Muriel

Nouvelles du bord

Dimanche 10 novembre 2019 - 13:00 UTC 

Caroline Ackermann, équipière et photographe du bord, témoigne de sa première semaine à bord du Lagoon 42 de r'Ose Transat.

 

 

 

 

 

« Première semaine à bord de Puma III, la vie à bord est complètement réglée par l’état de la mer, la force du vent et la température extérieure. On a eu l’opportunité de se baigner un matin et j’ai vraiment pris ça comme un cadeau parce que c’était génial. La skipper nous a dit « Voilà si vous voulez aller à l’eau il n’y a pas de problème », on s’est baignées, c’était super chouette, on a eu beaucoup de plaisir.

 

Et le lendemain, il fait plus frais, on s’habille, on est un petit peu ballottées et puis aujourd’hui on a une mer qui est démontée, on a des creux, des vagues de 3 mètres, c’est hyper impressionnant. Là je vois ma co-équipière en face de moi qui est dépassée par des vagues gigantesques ! Donc on s’adapte, hier une équipe nous a fait à manger divinement bien et aujourd’hui on va manger les restes car ça devient compliqué de cuisiner, de tenir l’équilibre dans le carré. On est plus calmes, on va moins écrire, moi je vais moins regarder les photos parce que sinon je vais être brassée et je vais avoir envie de vomir ! *

 

Je ne pense pas du tout au cancer, je suis complètement dans l’instant présent. Je pense à la minute, à ce que je suis en train de faire, concentrée ! Car j’ai été prise en flagrant délit de bêtise (Rires). Il faut tout le temps s’attacher car on peut vite passer à l’eau. Et je suis allée prendre des photos de la voie lactée, je n’étais pas attachée alors je me suis fait gronder par la skipper qui m’a prise en flagrant délit ! De nuit, ce n’était pas raisonnable. 

 

En dansant bêtement dans le carré je me suis arrachée un bout de peau et je vois - ça fait sourire Carine notre médecin du bord - qu’on a toutes des petits bobos, on se cogne. Donc il faut quand même qu’on soit très attentives, qu’on fasse attention à ce qu’on fait. Ce n’est jamais rien de grave mais il faut quand même être prudente. Même la mission vaisselle est compliquée, à aller chercher de l’eau, l’amener à la cuisine… J’ai l’impression qu’à chaque fois que je fais quelque chose je fais une séance de gym ! On va chercher la nourriture sous les couchettes à l’avant et moi ça me fait ma séance de muscu ! On a nos ateliers qui nous occupent ! Atelier « Tutos de Nadège », atelier cuisine, atelier écriture, atelier photo…. On ne s’embête pas et on s’amuse beaucoup !

 

Il y a aussi des moments beaucoup plus calmes, des moments d’échange très profonds, des discussions, beaucoup d’émotion. Notre skipper nous aide fortement, Muriel est une femme extraordinaire qui nous valorise énormément, qui nous donne confiance, qui partage ses connaissances. Ce matin on a fait un point sur la carte, elle veut nous faire progresser, elle nous montre, elle nous met à disposition énormément de choses. Tous les jours à 12:00 UTC on fait le point sur la carte pour voir où on en est, c’est notre routine. Et on réalise qu’on est dépendantes des éléments, on se rend compte qu’on est freinées dans notre progression par les vagues, on arrivera quand on arrivera ! On est dépendantes des éléments, c’est fabuleux, ça nous rend humbles . 

 

J’aime beaucoup ces moments de partage, c’est intense, on est complètement dedans. Je ne pense plus à ma maladie, je n’y pense pas du tout, c’est génial ! L’ambiance est excellente, on a des séances de gym, des moments de quarts extraordinaires. Ce n’est que du bonheur ! 

 

Dans 36 heures environ nous serons au Cap-Vert et on se réjouit d’aller boire des coups, manger au resto, prendre une douche et aller danser ! »


 

* Caroline est la photographe du bord

Photo © Wiktoria Bosc

Message du bord

Dimanche 10 novembre 2019 - 10:00 UTC

Vagues à l’âme... La demi-lune qui a pris la forme d’une cuvette à moitié pleine en se rapprochant de l’équateur s’est couchée à l’horizon derrière un voile de nuages.

Dans une nuit noire par 30 noeuds de vent (55 km/h) et avec Puma III qui fait de brèves pointes de vitesse à 12/16 noeuds je vis alors une expérience « fantastique ».

Je prends mon deuxième quart de nuit de 6 à 8 heures, avec ma coéquipière, je suis assise sur l’étroit strapontin du poste de pilotage, attachée à un point fixe par la longe de mon harnais pour des raisons de sécurité. Je vis alors l’expérience suivante : j’ai l’impression d’être assise dans un petit chariot de montagne russe/roller coaster dont les courbes sont imprévisibles et qui nous ballotte à l’aveugle dans les 6 dimensions avant-arrière/gauche-droite/ haut et bas sans pouvoir anticiper d’où viendra le prochain mouvement. Le corps fait un effort pour compenser et garder la tête dans un axe vertical. Bien que l’on garde la maîtrise du bateau à l’aide des instruments de pilotage éclairés, on ne peut pas s’empêcher de se sentir impuissant face aux éléments dans un horizon totalement noir. Parfois l’écume nous indique que nous sommes soulevées par une grosse vague arrière de plus de 5 mètres avant de frôler les flancs puis de plonger les 17 tonnes du catamaran dans un mouvement d’accélération vers l’avant, c’est à ce moment que nous atteignons les pointes de vitesse à 12/16 noeuds et que l’estomac se noue.

 

On attend les premières lueurs du jour avec impatience. La palette des nuances de gris s’étend. Les poissons volants mènent un long bal aérien avant de replonger dans l’océan. Soudain je ressens un petit choc sur ma poitrine, un ovni me percute avant de s’échouer lamentablement sur la plage arrière; il ira rejoindre l’eau à la prochaine grosse vague. Le poisson volant pourra alors rejoindre son banc qui nous propose un spectacle de ballet aérien de courte durée.

L’apparition du soleil amplifie la palette des couleurs; le gris de l’eau passe alors parfois vers le turquoise vif lorsque la crête de la vague est illuminée un court instant par un contre-jour; elle devient alors translucide. Cet instant est magique et quasiment impossible à photographier; il restera cependant gravé dans ma mémoire.

Je ne ma lasse pas de regarder ces vagues, chef-d’œuvre éphémère lorsque les crêtes forment des dentelles de perles. Le plaisir est sans cesse renouvelé avec l’arrivée d’une autre vague encore plus grosse ou verticale.

Dans son livre « Au Coeur des extrêmes » Christian Clot écrit : «La nécessité de l’émerveillement comme capacité première pour dépasser une situation difficile. Émerveillement souvent trouvé dans la nature et sa beauté, sa force, son imprévisibilité ». Ces vagues et la houle parfois irrégulières ou croisées sont une représentation imagée de l’infinité des possibilités des formes de l’eau.

Parfois à la vue de tant de puissance et de beauté, le vague à l’âme s’installe et on se questionne alors sur sa place dans l’univers, sur la planète terre ou à bord de Puma III. Quelques larmes douces ou parfois amères sont lâchées pour évacuer le trop plein d’émotions, ces perles salées iront rejoindre l’océan.

 

Nicole

Message de la skipper

Samedi 9 novembre 2019 - 20:00 UTC

Hello à tous! Que dire, les jours défilent... Je me raccroche à mon journal de bord afin de garder une trace du temps.

6ème jour de mer. Pas un jour qui a ressemblé à l’autre. Hier, on a eu notre premier grain, puis le vent a commencé à forcir. De 12 noeuds on est passées allègrement au double, Force 6.


Difficile de prendre le temps d’écrire les mots du skipper tellement il y a d’interruptions à bord : une question par ici, une photo par là, une manoeuvre, un repas, un tournage, ça n’arrête jamais, même la nuit!


J’ai aussi utilisé la connexion satellite d’Advanced Tracking pour échanger avec la terre. C’est assez incroyable et je suis certaine que ça améliore le sentiment de sécurité chez les filles! Et hier soir, j’en ai profité pour chercher sur internet à quoi correspondait le bateau qui était signalé sur mon écran. Sleipnir, de son petit nom, n’était autre que la plus grande grue flottante au monde, une vraie île flottante! Pas étonnant qu’elle avance à la même vitesse que nous ! On a échangé à la VHF avec le matelot pour être sûres qu’ils nous avaient vues!


L’aventure R’Ose Transat continue!

Muriel

Message du bord

Samedi 9 novembre 2019 - 13:00 UTC

Peu de vent en début de ce vendredi 8 novembre, nous avançons au moteur sous grand-voile seule. Au briefing improvisé de midi, j’ai donc annoncé aux équipières la nouvelle : baignade collective par 3’500 mètres de fond !

 

C’est fou cette sensation d’être en sécurité sur le bateau et tout à coup vulnérable dans l’eau sachant qu’il y a un trou de plus de 3 km sous nos pieds ! 

Ensuite, nous avons rehissé les voiles et changé de cap pour éviter de se rapprocher des côtes mauritaniennes. Mon routage proposait d’aller chercher le vent le long des côtes mais cette zone est connue pour être peu sûre, donc à éviter ! Nous ne verrons donc pas la tête qu’auraient fait les pirates.

Même si nous savons que nous pourrons faire les pleins d’eau douce au Cap-Vert, je préfère continuer la restriction d’eau car les réflexes ne sont pas encore acquis et nous aurons besoin de bien préserver notre capital eau douce pour la 2ème étape. 

Les équipières sont de plus en plus intéressées par le fonctionnement du bateau. Le pilote automatique décroche souvent et elles intègrent tranquillement tous les réflexes à avoir dans les situations délicates. 

Nadège

Message de la skipper

Vendredi 8 novembre 2019 - 11:00 UTC

Peu de vent en début de ce vendredi 8 novembre, nous avançons au moteur sous grand-voile seule. Au briefing improvisé de midi, j’ai donc annoncé aux équipières la nouvelle : baignade collective par 3’500 mètres de fond !

 

C’est fou cette sensation d’être en sécurité sur le bateau et tout à coup vulnérable dans l’eau sachant qu’il y a un trou de plus de 3 km sous nos pieds ! 

Ensuite, nous avons rehissé les voiles et changé de cap pour éviter de se rapprocher des côtes mauritaniennes. Mon routage proposait d’aller chercher le vent le long des côtes mais cette zone est connue pour être peu sûre, donc à éviter ! Nous ne verrons donc pas la tête qu’auraient fait les pirates.

Même si nous savons que nous pourrons faire les pleins d’eau douce au Cap-Vert, je préfère continuer la restriction d’eau car les réflexes ne sont pas encore acquis et nous aurons besoin de bien préserver notre capital eau douce pour la 2ème étape. 

Les équipières sont de plus en plus intéressées par le fonctionnement du bateau. Le pilote automatique décroche souvent et elles intègrent tranquillement tous les réflexes à avoir dans les situations délicates. 

Message de la skipper

Jeudi 7 novembre 2019 - 11:00 UTC

On est un peu ralenties vu qu’on n’a plus notre beau gennaker. Hier après-midi, on l’a séché sur le trampoline avant, puis rangé au fond du coffre car la drisse avait cassé mardi en fin de journée. On s’occupera de réparer au Cap-Vert et comprendre pourquoi cela est arrivé. Avec cette houle hâchée, je n’ai pas envie d’envoyer une équipière en haut du mât, là-haut, pour résoudre le problème.

L’ambiance à bord est excellente. Tout le monde a pris ses marques. Le mal de mer de certaines n’est plus qu’un mauvais souvenir. Pour fêter cela, on a toutes pris l’apéro au coucher du soleil à l’avant du bateau à la hauteur de Dakhla. Elisabeth fêtait ses 1000 milles effectués pour le permis mer.

Le bateau continue cap au Sud. Nous sommes sur une route maritime car on croise régulièrement des cargos. Le vent est assez léger, 10-15 nœuds, mais devrait augmenter dans la journée. On a commencé une série d’empannages afin de se recaler dans l’Ouest. Moyenne pour le moment 125 milles par jour.

Muriel

 

Photo © Caroline Ackermann

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Message du bord

Nuit du mercredi 6 au jeudi 7 novembre 2019

Cette nuit la mer était calme et le vent doux. A tour de quart, nous avons chacune pu profiter d’un de ces moments de vie à bord inoubliable. Un instant qui semblait pourtant imaginaire.

La lune était cachée par des nuages à l’horizon. Le ciel étincelait de millions d’étoiles. Tout était calme. Le bateau traçait un sillon sur cette mer noire, un sillon vert. A chaque oscillation de l’eau contre la coque, semblaient se dégager des millions de lucioles. On se serait cru dans un livre de contes de fées. Le bateau avançait et son sillage traçait sur l’eau des dessins imaginaires. Le plancton était donc là, libérant sont énergie fluorescente au passage des flotteurs.

Et comme sorti de nulle part, tout à coup, en chasse de nourriture, plusieurs dauphins se sont joints à notre passage, laissant eux aussi un tracé verdoyant dans la mer.

Un moment féérique. Magique. Inoubliable.

Stéphane

Message du bord

Mercredi 6 novembre 2019 - 17:30 UTC 

 

 

 

 

Après deux jours de mer avec une houle agréable et un vent de 15 noeuds en moyenne, la journée est plus calme. Surtout après l'incident de drisse de gennaker d'hier. Nous sommes donc en direction du Cap-Vert pour pouvoir réparer.


Nous avons pu sortir les lignes dans l’espoir de pêcher un peu de protéines...mais pour le moment nous sommes plutôt bredouilles. Heureusement Nadège et Francesca nous préparent d’excellentes salades.

 

L'ambiance est très bonne avec des quarts de 2 heures très bien réalisés.

Sommes toutes en pleine forme. On pense à vous !

Photo © Caroline Ackermann

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Nouvelles du bord

Mercredi 6 novembre 2019 - 12:00 UTC 

Baleines, dauphins et avarie de drisse de gennaker : Muriel nous raconte tout des dernières heures en mer.

 

 

 

 

 

« 48 heures qu’on est partis de Tenerife, tout va très bien à bord, il est 13h les équipières font à manger, certaines étaient encore au fond de la couchette, ce sera notre premier repas commun de la journée. 

 

Le bateau avance super bien. On vient de voir un petit troupeau de petites baleines, c’était très joli, tout le monde était sur le pont. 

 

La météo est comme toujours, 18 noeuds de vent, on a mis le foc mais malheureusement nous n’avons plus de gennaker. Hier en fin de journée, un quart d’heure avant qu’on décide de l’affaler pour la nuit, la drisse a explosé et notre beau gennaker a fait PLOUF dans l’eau. Les équipières ont superbement bien réagi, elles ont fait ce que je leur ai demandé de faire : une s’est mise à la barre pour freiner le bateau face au vent et on a réussi à remonter toute la voile à bord, rien n’est passé dans les safrans, on a récupéré les écoutes. Raison de plus pour faire une arrêt au Cap-Vert pour racheter une drisse, grimper au mât et réparer tout ça ! Je ne sais pas pourquoi ça s’est cassé, du ratage en haut du mât, je ne sais pas, mais très bonne réaction des équipières. Tout s’est fait dans le calme, on a débridé ensuite, tout le monde se sentait en sécurité.

 

Aujourd’hui, les dauphins, on est toutes très contentes ! »

Photo © Wiktoria Bosc

Message du bord

Mardi 5 novembre 2019 - 02:25 UTC (Pendant un quart de nuit)

 

Bonjour, après l’excitation du départ, chacune prend ses marques à bord. La bonne nouvelle, c’est que Puma III est confortable et que surtout il avance assez bien. Nous avons fait une pointe à 10 kn avec notre gennaker.

 

Muriel a décidé de l’affaler en fin de journée, son équipage n’étant pas encore au point pour le gérer pendant la nuit.

Nous avançons en ce moment avec le foc enroulé à 75% , un vent de 20 kn et une vitesse de 6, 5 kn.

 

Nous sommes en train de nous amariner. Avant le repas du soir, certaines étaient un peu vertes. On va dire que 5 équipières ont l’estomac bien accroché, dont Muriel. Je ne vous dirai pas laquelle d’entre-nous a vomi plusieurs fois par-dessus bord.

 

C’est intéressant de faire les quarts de nuit. Personnellement, cela me stresse un peu, surtout quand on voit un cargo se rapprocher de notre route.

 

Muriel a décidé de dormir dans le carré. Pour celles qui ne sont pas encore habituées à la navigation de nuit, quand le navire se rapproche : faut-il réveiller Muriel ou pas ? C’est un peu comme quand un jeune médecin assistant se demande s’il faut réveiller son chef ou pas. Carine m’a dit que si on se posait la question, c’est qu’il faut mieux réveiller son chef. Mais heureusement, nous sommes en binôme pour les quarts, et les plus expérimentées peuvent aider les autres.

 

Ce qui est top, c’est qu’il règne une excellente ambiance à bord. On est solidaires.

Elles sont parties !

Dimanche 3 novembre 2019

L'équipage de r’Ose Transat a quitté le port de Santa Cruz (île de Tenerife, Canaries) ce lundi 4 novembre aux alentours de 13h30 (heure suisse), direction le Cap Vert pour une courte escale avant de mettre les voiles vers la Martinique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



           Journal de bord : Veille de départ - Elisabeth
 

Depuis que nous sommes arrivés au port de Santa Cruz, je suis sur un nuage. Je vis mon rêve. Un rêve qui se concrétise et qui fait déjà partie des plus beaux souvenirs de ma vie. Je savoure ces instants précieux très chargés en émotion qui sont le fruit d’une année de travail intense. Tant de proches nous aident à réaliser cette aventure. Merci, merci, merci.

Muriel, la skipper et moi-mêmes sommes arrivées déjà mardi 29 octobre pour préparer le bateau. Il y avait du boulot. Tant de détails techniques et logistiques à régler. Nos maris Hervé et Bernard ont effectué un travail incroyable : inventaire du gréement, contrôle de l’électronique, avitaillement en eau. Nous avons travaillé sans relâche jusqu’à l’arrivée de l’équipage, qui a pris ses marques à bord hier, samedi. Quelle chance d’avoir des maris et compagnons soutenants. C’est si important pour mener à bien un projet.

Muriel notre skipper est incroyable. Il y a une année, quand j’ai imaginé cette transat, c’était évident que je voulais la faire avec elle. Non seulement elle est compétente, mais elle nous fait aussi voir les bons côtés de la vie. Un problème ? Ok, on va le résoudre.  

Nous avons aussi une médecin à bord. Ma médecin, Carine, celle qui m’a opérée de cette méchante tumeur. Si je lui ai proposé de partager cette aventure avec nous, ce n’est pas pour nous administrer du Tamoxifène (un médicament pour prévenir les récidive du cancer du sein), mais parce que cela me rassurait d’avoir une médecin à bord en cas de pépin. Ce qui est génial, c’est qu’elle s’est occupée de toute la pharmacie de bord. Elle a même embarqué un défibrilateur. 

En attendant notre départ, elle nous distribue des pastilles de Stugeron pour prévenir le mal de mer les 3 premiers jours.  

 

Avitaillement

 

Hier, notre première mission a été de faire l’avitaillement pour être autonomes pendant 25 jours. 25 jours de nourriture pour 8 personnes. 

 

Nicole, Stéphane, Muriel, Francesca et Nadège ont fait un travail remarquable. Stéphane a même créé un fichier Excel pour qu’on puisse savoir où se trouve quoi. Un travail impressionnant que je serais incapable d’accomplir. Lequel nous facilitera tellement la vie. Aujourd’hui, elle est KO, tant elle a travaillé. 

Ainsi, à bord, nous n’aurons pas besoin de nous prendre la tête pour savoir où on a mis le riz basmati par exemple. 

C’était rigolo de faire les courses. Grâce à nos casquettes roses bien visibles, nous pouvions nous retrouver aux milieu des étalages. 

 

Cap vert ou route directe jusqu’à la Martinique ?

 

Dans quelques minutes, nous allons discuter de la route que nous allons choisir. Il y a deux options possibles : naviguer directement jusqu’aux Antilles ou alors passer par le Cap Vert. Les alizés étant bien installés, ils nous y pousseront.

Personnellement, j’ai très envie de passer par le Cap Vert. Mais cela veut dire que nous mettrons peut-être 2 jours de plus pour la transat, car nous nous y arrêterons pendant 48h.

 

Certaines d’entre-nous doivent être impérativement de retour pour le 2 décembre. 

Il va falloir trouver un compromis pour ne pas se mettre la pression. Prendre le temps d’avoir le temps

 

Communication avec les proches

 

Autre question dont nous avons discuté à bord : la communication avec nos proches. 

 

Notre sponsor Advanced Tracking nous donne un accès illimité aux communications. Une chance. Théoriquement, nous pourrions échanger des Whatsapp avec nos proches via notre réseau satellite à longueur de journée. Après une discussion, nous avons unanimement décidé d’envoyer des nouvelles du bord une seule fois par jour à Aurélia, notre chargée de communication. Ainsi, nous pourrons vivre la magie d’être déconnectées pendant 20 jours (avec une exception au Cap Vert) et nous laisser porter par les vents. 

 

Ce qui est génial pendant tous ces jours de préparation, c’est que je ne pense plus à la maladie. Je suis dans l’instant présent. Un instant si joyeux

 

Encore une dernière chose. Depuis notre arrivée à Muriel et moi, jusqu’à notre départ, nous sommes accompagnées par Sophie, Nicolas et Amélie, qui sont en train de réaliser un documentaire, ainsi que Germain, qui fait des photos à bord pour le livre qui sera publié aux éditions Favre après notre retour. 

 

Dans un petit moment, nous allons accueillir Maxime de Raemy, de Alias partner, notre sponsor principal et sa femme Sylvia, qui ont fait le déplacement jusqu’aux Canaries pour venir assister à notre départ. Si ce n’est pas de la gentillesse !

 

Ce matin, avec Germain, nous avons fait un shooting photo sur le pont du bateau. La lumière était extraordinaire. Germain m’a fait remarquer qu’il sentait beaucoup de gentillesse et d’amour à bord. Je confirme

 

Photos © Germain Arias-Schreiber

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Départ demain !

Dimanche 3 novembre 2019

Après plus d’une année de travail et de préparation, le grand jour est là. Demain, lundi 4 novembre 2019, l’équipage de huit femmes de r’Ose Transat larguera les amarres et prendra le départ de sa traversée de l’Atlantique.

 

 

 

 

 

 

 

 


 

« Je savoure ces instants précieux très chargés en émotion qui sont le résultat d’une année de travail intense. Tant de proches nous aident à réaliser notre rêve. Sans eux, rien n’aurait été possible. Je vis un des plus beaux moments de ma vie. » En cette veille de grand départ, Elisabeth Thorens-Gaud ne peut cacher ni son émotion, ni son euphorie. Voilà désormais plus d’un an que cette enseignante et auteure prépare son projet de traversée de l’Atlantique, entourée de sept autres femmes, touchées de près ou de loin par le cancer du sein. Et cette fois, ça y est, r’Ose Transat se concrétise plus que jamais. 


Canaries > Cap Vert > Martinique


À Santa Cruz de Tenerife depuis le début de semaine, afin d’effectuer la prise en main du Lagoon 42 aux côtés de leurs époux, Elisabeth et la skipper Muriel Andrey Favre ont eu la joie ce samedi de voir arriver le reste de l’équipage. Avitaillement pour huit, embarquement du matériel nécessaire à bord, des affaires des huit équipières, étude de la météo… L’équipage est prêt. Prêt à prendre la mer, avec le Cap Vert pour une première escale avant de partir vers le large, direction la Martinique ! Départ demain !


 

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Muriel Andrey Favre - Skipper : « En un mot : je suis heureuse ! »

Nicole Strub - Seconde : « Je me réjouis de lever l’ancre et d’expérimenter une véritable déconnexion ! »

 

Stéphane Couty - Équipière : « Pour l’heure, on se demande surtout comment nous allons pouvoir caser les produits du marché à bord, l’essentiel est qu’on y arrive ! »

 

Carine Clément Wiig - Médecin du bord : « Je suis sereine… Et aussi un peu impatiente de lever l’ancre ! »

 

Nadège Schriber - Équipière : « Je suis très heureuse, j’aime cette hyper-activité solidaire que nous sommes en train de vivre ! »

 

Francesca Argiroffo - Équipière & Journaliste : « Je me sens bien, impatiente de partir. Ces préparatifs sont drôles, même les courses pour l’avitaillement se sont révélées être un plaisir ! »

 

Caroline Ackermann - Équipière : « Je me réjouis de partir, je trépigne d’impatience comme une gamine ! »

LE PROGRAMME

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4 novembre : Départ des Canaries  
10 novembre : Arrivée au Cap Vert

11 novembre : Départ du Cap Vert
28-29 novembre : Arrivée en Martinique

La traversée : 25 jours de mer (environ 6 noeuds de moyenne) dans les Alizés
Le bateau : Lagoon 42 - Puma III

 

Photo © Germain Arias-Schreiber

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5 Questions à Isabelle Joschke

Vendredi 1er novembre 2019

C'est une des plus grandes ambassadrices de l'égalité Femmes-Hommes à travers son projet Voile MACSF et l'association Horizon Mixité. C'est Isabelle Joschke.

Alors qu'elle se trouve engagée sur la Transat Jacques Vabre mais en escale technique à Lorient, nous lui envoyons tous nos messages d'encouragements et la remercions chaleureusement du temps accordé pour répondre à nos 5 QUESTIONS spéciales r'Ose Transat.


 

1/ Isabelle, pourquoi aimez-vous naviguer ?
J’ai toujours rêvé de faire du bateau quand j’étais petite. Quand je suis seule en mer, je me sens libre, en lien avec les éléments. Je me sens vivante. Je m’éclate ! C’est un rêve d’enfant que j’ai réalisé en en faisant mon métier.

2/ Quel souvenir vous a le plus marqué en mer ?
Des souvenirs de gros temps où je n’ai pas eu peur. Où je me suis dit « Tu aurais pu avoir peur, il y a quelques années où tu n’aurais peut-être pas vécu ça comme ça, il y a quelque chose qui s’est passé ». J’ai eu le sentiment vraiment de dépasser mes limites.

3/ Qu’évoquent pour vous les femmes en mer ?
Les femmes qui naviguent ne sont pas assez nombreuses. La navigation c’est fait pour tout le monde, c’est vraiment un chouette sport. Il faut un petit peu de courage pour se lancer, on a l’impression que c’est physique, que les hommes ne vont pas laisser pas la place aux femmes… Tout ça ce sont plutôt des croyances. Je pense qu’il faut dépasser ces impressions et oser y aller.

4/ Que vous inspire le projet r’Ose Transat ?
r’Ose Transat je pense que c’est vraiment un super projet ! C’est un projet féminin, parler du cancer du sein c’est important. Après une maladie, repartir sur un projet ambitieux, difficile et engageant, je trouve que c’est un super message à donner à tout le monde en faveur de la vie.

5/ Quel message à transmettre à l’équipage ?

Faites-vous plaisir, profitez de ces moments-là. Ça ne va pas être si long que ça, c’est vraiment un privilège. Régalez-Vous et surtout, transmettez ce que vous avez vécu. Transmettez ça aux autres femmes et surtout aux jeunes, c’est comme ça qu’on fera des émules et puis des futures navigatrices

40 jours avant de lever l’ancre

Jeudi 26 septembre 2019

C’est dans la magnifique enceinte du Beau Rivage Palace de Lausanne, qui les accueillait généreusement, que les membres de l’équipage de r’Ose Transat ont tenu leur dernière soirée de présentation ce mercredi 25 septembre. À 40 jours de leur départ en transatlantique, les huit femmes en rose ont fait le point sur leur préparation, annoncé leur programme et accueilli différents intervenants venus parler sport et cancer. Retour sur une soirée animée par Serge Michel de Heidi News, nouveau partenaire Média de r’Ose Transat.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elisabeth Thorens-Gaud, initiatrice du projet, a introduit la soirée, visiblement émue, en remerciant le corps médical, les sponsors de r’Ose Transat, les amis et familles des membres de l’équipage, ainsi que l’ensemble des femmes concernées par le cancer du sein, soutiens de l’aventure et personnes présentes dans l’assistance. « Cet endroit est un lieu symbolique pour moi, s’est-elle souvenue. Il y a trois ans, après avoir interviewé Samantha Polgar, gouvernante générale du Beau Rivage Palace, je recevais un appel de ma médecin Carine Clément Wiig, me confirmant que j’étais atteinte d’un cancer du sein. Ce fut évidemment un des pires moments de ma vie. Et trois ans plus tard, me voici de retour, pour vous présenter ce beau projet aux côtés de Carine et Samantha qui font pleinement partie de l’aventure : Carine en tant que membre de l’équipage et Samantha du comité de pilotage. » C’est en rappelant ensuite sa rencontre avec son oncologue, le Dr. Didier Jallut - également directeur médical du Réseau Lausannois du Sein, Médecin FMH en oncologie médicale, en médecine interne et oncologie-hématologie - mais aussi premier soutien à monter à bord du projet r’Ose Transat via le Réseau Lausannois du Sein - qu’elle a laissé la parole aux différents intervenants de la conférence médicale au programme de la soirée.

 

« L’effort d’une personne permet à beaucoup d’autres d’en bénéficier »

 

Après un magnifique interlude musical de la jeune Marie Jay accompagnée de ses musiciens, le Dr. Didier Jallut a tenu à mettre l’accent sur les progrès accomplis autour du cancer du sein, grâce aux différents médecins et réseaux, illustrés par une nette baisse de la mortalité liée à cette maladie qui touche encore 8’000 femmes chaque année en Suisse. Le Dr Khalil Zaman - médecin adjoint, privat-docent, maître de recherche et d’enseignement - a quant à lui salué l’investissement des patientes qui ont participé à ces progrès et à l’avancée de la recherche, en acceptant notamment de participer aux différentes études permettant de démontrer quels traitements privilégier. « L’effort d’une personne permet à beaucoup d’autres d’en bénéficier », a-t-il conclu en s’appuyant sur l’exemple clinique d’une patiente rencontrée en 2010. Et sans oublier un petit clin d’oeil à r’Ose Transat, « qui a choisi le challenge de partir en équipage, pour leur expérience personnelle mais aussi avec l’ambition de faire changer les choses. »

 

Voile et Maladie : un parallèle symbolique 

 

Il était alors temps pour Elisabeth Thorens-Gaud d’expliquer l’essence de son projet de traversée de l’Atlantique, à commencer par son amour personnel de la mer. « Cela fait 20 ans que je navigue en famille sur le Lac Léman et après ma maladie, j’ai eu envie de reprendre mon destin en main et occuper mon esprit en étant sur l’eau, a-t-elle confié. Ma nature anxieuse est calmée par les éléments, cela me permet d’être dans l’instant présent, de ne plus avoir peur. Je préfère mourir en mer que d’un cancer du sein (rires). » Et d’ajouter que « la voile est un peu une métaphore de ce qu’on vit quand on traverse l’épreuve du cancer : quand on apprend un cancer, on peut se révolter tant qu’on veut, ça ne va rien y changer. On doit apprendre à accepter ce qu’il nous arrive. Et quand on est sur un bateau, on doit faire avec les éléments autour de nous, on ne peut pas savoir ce qu’il va se passer. Si on a peur, ça va être contre-productif. Il faut juste faire avec, on n’a pas le choix, il faut composer avec les éléments. Le vent, les vagues… Je trouve que c’est très symbolique, c’est une belle métaphore avec la maladie. »

 

Afin de présenter son équipage, qui « s’est constitué au fur et à mesure, de façon très naturelle, très instinctive », Elisabeth s’est épaulée de la skipper qui guidera les sept autres femmes à bord. Muriel Andrey Favre, qui a longtemps navigué en famille sur les différentes mers du globe, a d’abord parlé de sa propre expérience, elle qui aura 52 ans pendant la traversée, « l’âge auquel (ma) maman est morte » : « L’idée est vraiment de traverser cette mer en pensant à elle et en croyant que la vie continue après ça. C’est vraiment un moment super important, charnière de ma vie. C’est un peu irrationnel mais ça a énormément de sens pour moi et quand on m’a proposé ce projet, j’ai tout de suite pensé à elle. Il y a plein de liens qui se font, c’est très important. » Vint enfin l’heure de présenter chaque membre de l’équipage, venu au complet pour l’occasion, dont Stéphane Couty qui clôturait la soirée en annonçant le lancement d’une campagne de financement participatif pendant la traversée, dans le but d’aider d’autres femmes à la suite du projet, par le biais d’accompagnements divers et d’initiations à la voile. Afin de faire durer cette si belle dynamique et laisser leur empreinte dans l’histoire de beaucoup d’autres patientes.

 

 

Elles ont dit :
 

Muriel Andrey Favre - Skipper : « C’était important qu’on se connaisse un petit peu mais pas trop non plus, qu’il nous reste une part à découvrir une fois en mer. On s’est préparées au niveau navigation au gré de plusieurs sorties sur le lac, quelques-unes ont le permis mer, toutes ont une expérience de navigation… C’est un projet qui nous a toutes portées pendant un an, c’est une force collective que d’avoir partagé cette carotte. Une traversée de l’Atlantique n’est jamais anodine, on ne peut pas tout prévoir et je ne veux pas tout leur dévoiler. »
 

Nicole Strub - Seconde : « Cette traversée sera l’occasion pour moi de célébrer ma seconde chance dans la vie. C’est important de savoir qu’il reste des opportunités après la maladie, j’ai hâte de pérenniser ce projet dans l’avenir pour les autres femmes. »
 

Stéphane Couty - Équipière : « Le cancer nous ballote beaucoup et on ne l’a pas choisi. En mer on se fera secouer aussi, mais cette fois on l’a choisi. Ce sera un témoignage qu’on peut aller bien, aller encore mieux après un cancer. Pour profiter à fond de la vie. »
 

Carine Clément Wiig - Médecin du bord : « Je monte à bord avant tout parce qu’on me l’a demandé et je suis très heureuse de participer à cette aventure. J'ai une expérience familiale et professionnelle par rapport au cancer du sein, le défi et l’aspect féminin me parlent beaucoup. »

Nadège Schriber - Équipière : « Touchée par le cancer il y a 20 ans, je suis aujourd’hui physiothérapeute auprès de femmes atteintes par la même maladie. Je les accompagne dans leur propre traversée et j’avais envie de donner une sorte de référence aux patientes grâce à ce projet. »

Francesca Argiroffo - Équipière & Journaliste : « Malade à peu près en même temps qu’Elisabeth, ça me paraissait tout à fait incroyable de partager cette aventure avec elle. L’énergie que transmet ce projet est phénoménal. »

Caroline Ackermann - Équipière : « J’étais en pleine chimiothérapie et ce projet m’a ramené beaucoup d’espoir et le goût de la vie, l'envie de prendre des décisions, de témoigner et de m’accrocher. »

Veronika Bertin-Hugi - Équipière remplaçante : « Je suis un peu triste de ne pas partir, mais je trouve que c'est un projet tellement incroyable  qui donne plein d'espoir. Il démontre que, malgré les coups dur dans la vie, les rêves sont réalisables.»

 

Le programme
 

5 octobre : Départ du bateau en convoyage entre La Rochelle et les îles Canaries 

5 novembre : Départ des Canaries vers le Cap Vert puis arrivée en Martinique

La traversée : 20 jours de mer (environ 7 noeuds de moyenne) dans les Alizés

Le bateau : Lagoon 42*

 

* Suite au délai de livraison du nouveau Lagoon 46, l’équipage partira finalement à bord du catamaran de 42 pieds du constructeur français.
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos : © Germain Arias-Schreiber  

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Questions à l'équipage : Quel parallèle entre voile et maladie ?

Mardi 24 septembre 2019

Réponse avec Elisabeth, Francesca, Stéphane, Carine et Muriel.  


 

 

Elisabeth Thorens-Gaud, initiatrice du projet

« La voile, c’est un peu une métaphore de ce qu’on vit quand on traverse l’épreuve du cancer. Quand on apprend un cancer, on peut se révolter tant qu’on veut, ça ne va rien y changer. On doit aussi apprendre à accepter ce qui nous arrive. Quand on m’a fait mon diagnostique, je ne savais pas si je devais avoir une chimiothérapie ou pas, j’ai dû attendre des résultats pendant trois semaines, c’était très, très dur. Et quand on est sur un bateau, et bien on doit faire avec les éléments autour de nous. On ne peut pas savoir ce qu’il va se passer, on est dans l’instant présent. Si on a peur, ça va être contre-productif. Il faut juste faire avec, on n’a pas le choix, il faut composer avec les éléments. Le vent, les vagues… Je trouve que c’est très symbolique, c’est une belle métaphore avec la maladie.

 

Francesca Argiroffo, Journaliste - Équipière

« On va subir un certain nombre d’épreuves, comme Ulysse pendant son Odyssée (rires). Symboliquement, ça doit nous amener quelque chose. Quelque chose à l’intérieur. Ce ne sera pas seulement une traversée physique, ce sera aussi une traversée mentale, qui doit nous amener à une autre étape. À une autre chose, à quelque chose d’autre. »

 

Stéphane Couty, Docteur ès Sciences - Équipière

« Cette traversée est très symbolique. Un océan à traverser… C’est beaucoup moins grave qu’un cancer à passer. On peut y arriver, on peut continuer à vivre. Différemment, avec de nouvelles valeurs. De vraies et belles valeurs. » 

 

Caroline Ackermann, Enseignante - Équipière

« La mer va être un espace auquel je vais me confronter je pense. »

5 Questions à Clarisse Crémer 

Samedi 7 septembre 2019

Après une superbe 2ème place sur la Mini Transat 2017, Clarisse Crémer n'a cessé de gravir les échelons. Deux années d'expérience en Figaro plus tard, la voici nouvelle skipper de l'IMOCA Banque Populaire avec une participation au prochain Vendée Globe en ligne de mire. Rencontre avec le nouveau visage féminin de la course au large, qui a accepté de répondre à nos 5 QUESTIONS spéciales r'Ose Transat.


 

1/ Clarisse, pourquoi aimez-vous naviguer ?
En termes de navigation pure, c’est vraiment le côté moyen de locomotion. Ça donne un sentiment de liberté de pouvoir aller d’un endroit donné à un autre sur la planète terre, comme ça, sans rien demander à personne. Je trouve ça génial

2/ Quel souvenir vous a le plus marqué en mer ?
L’arrivée aux Canaries de la première étape de ma Mini Transat - donc une traversée de l’Atlantique en solitaire, en course - je suis arrivée là bas au bout de 10 jours, on avait été très lents, on avait eu très peu de vent. Et je n’avais pas envie de m’arrêter. Le but de la deuxième étape, c’était d’aller jusqu’en Martinique et je pense que si j’avais eu assez d’eau et de nourriture, j’aurais continué. J’étais vraiment trop contente d’être là, trop bien en mer, j’étais en osmose… Enfin c’était parfait quoi !

3/ Qu’évoquent pour vous les femmes en mer ?
Je ne fais pas trop de différence entre les femmes marins et les hommes marins, pour moi c’est ce qui est chouette dans le monde de la voile, c’est que c’est un sport mixte. On est sur le même plan, ça c’est hyper important. C’est un sport hyper complet, il n’y a pas que le physique. Aux arrivées au port des bateaux de croisière, je pense qu’on verra de moins en moins la femme qui est au pare-battage et l’homme qui est à la manoeuvre - même si moi aussi je fais ça avec mon mec, mais bon ce n’est pas grave ! Je n’en fais pas un gros sujet grave mais je trouve ça chouette que les femmes se sentent de plus en plus libres de se lancer, sans avoir d’hommes autour d’elles.

4/ Que vous inspire le projet r’Ose Transat ?
Je trouve que c’est une formidable idée. J’imagine que c’est une épreuve presqu’indicible. D’avoir le courage de se lancer dans une aventure qui n’a rien à voir avec la maladie mais qui permet de se dire que tout est possible, qu’on se lance dans un truc nouveau, qu’on ne maîtrise pas forcément mais qu’on va apprendre. C’est un message d’espérance pour ceux qui sont peut-être encore dans le dur du sujet. Ça me touche beaucoup

5/ Quel message à transmettre à l’équipage ?

Vous avez bien raison de vous lancer là-dedans ! Il va sûrement y avoir des moments moins drôles, où peut-être ça va moins bien se passer dans l’équipage, où la météo fera un peu peur, mais à la fin ce sera forcément des super souvenirs. . 

Questions à l'équipage : Pourquoi embarquer à bord du projet r'Ose Transat ? 

Mercredi 28 août 2019

Réponse avec les membres de l'équipage


 

 

Muriel Andrey Favre, Skipper

« Dans ce projet-là, ce qui m’attire c’est d’être entre femmes, je trouve absolument génial d’être entre nous. »

 

Nicole Strub, Géographe - Équipière

« Pour moi c’était une évidence, faire cette grande traversée, sentir respirer la terre, ça va nous transformer. »

 

Stéphane Couty, Docteur ès Sciences - Équipière

« C’est un challenge, le témoignage que la vie ne s’arrête pas. On n’est pas des survivantes , on est des vivantes, très vivantes et on a envie d’aller encore plus loin. » 

 

Francesca Argiroffo, Journaliste - Équipière

« L’idée d’aller en mer me plaisait beaucoup, cette traversée signifie déjà beaucoup pour moi, dans ma tête. En réalité, elle signifiera encore mille fois plus. »

 

Nadège Schriber, Physiothérapeutee spécialisée en lymphologie & Sophrologue - Équipière

« J’ai été attirée par l’aventure, sortir de ma zone de confort, aller dans un défi qui n’était pas du tout dans mes cordes habituelles. »

 

Carine Clément, Médecin - Équipière

« J’aime l’idée d’un défi totalement féminin, j’aime soutenir la cause des femmes, pouvoir les accompagner dans cette aventure humaine, ça me fait vibrer. » 

 

Caroline Ackermann, Enseignante - Équipière

« J’ai reçu comme un électrochoc et j’ai tout de suite dit oui, sans réfléchir. Je sortais de ma chimio, affaiblie, démoralisée, j’ai trouvé que c’était un magnifique projet. »

 

Muriel Andrey Favre, Skipper

« J’ai eu la chance de vivre ça auparavant. Partager ce plaisir que j’ai eu en traversant, pouvoir le faire vivre à des femmes incroyables. Je n’en parle pas beaucoup parce que je veux que ce soit une grande découverte pour elles. »

Questions à l'équipage : Comment est né le projet r'Ose Transat ? 

Jeudi 8 août 2019

Réponse avec Elisabeth Thorens-Gaud, initiatrice du projet.


 

 

« Ce qui m’est resté, c’est un gros trauma parce que quand j’étais en traitement, j’ai une amie qui est décédée. Ça m’a traumatisée. Je n’ai pas trop souffert physiquement mais je dois apprendre à gérer ma peur. Ce qui m’a beaucoup aidée, comme je fais de la voile depuis 20 ans sur le lac Léman, c’est la voile. J’avais envie de partir en mer. Je suis allée faire un contrôle de routine chez mon oncologue, je lui ai parlé de ce rêve que j’avais, et lui se bat pour promouvoir le sport : on sait maintenant que le sport aide à prévenir les récidives du cancer. Il m’a dit : « C’est génial, allez-y ! »

 

Deux jours après - le hasard fait bien les choses -, je suis allée faire mon contrôle de routine chez ma gynécologue. Je lui ai parlé du projet et j’ai vu ses yeux qui s’allumaient. Elle m’a dit : « Je viens avec vous ! »

 

À partir de là on a monté un comité de pilotage, et tout s’est embranché. Quand on a un cancer, on ne s’en sort pas seule. C’est une belle métaphore avec la voile : pour faire cette traversée de l’océan on ne peut pas être seules, on doit faire cette traversée ensemble et être solidaires. » 

5 Questions à Justine Mettraux 

Vendredi 26 juillet 2019

Avec trois transatlantiques, deux tours du monde et quatre Solitaire du Figaro à son actif, Justine Mettraux est LA navigatrice suisse par excellence. Elle s'est prêtée au jeu des 5 QUESTIONS et nous parle mer, femmes et femmes en mer.


 

1/ Justine, pourquoi aimez-vous naviguer ?
Au-delà de la compétition, le contact avec la nature est vraiment important. Pouvoir passer du temps dehors, être en mer… Être au contact des ces éléments-là fait vraiment partie intégrante de ma volonté de faire de la course au large. 

2/ Quel souvenir vous a le plus marqué en mer ?
Les souvenirs les plus forts que j’ai sont sur la Volvo Ocean Race. Ça dépend des endroits où on est mais chaque endroit autour du monde est spécial, en plus tu partages ça avec une grosse équipe… Donc il y a pas mal de moments forts sur ce tour du monde.

3/ Qu’évoquent pour vous les femmes en mer ?
Ma vision c’est qu’il n’y en a pas assez (Rires). C’est un milieu encore assez masculin, que ce soit dans le milieu professionnel, amateur ou dans le monde de la croisière. C’est vrai qu’on voit plus souvent les hommes à la barre que leurs femmes par exemple. Mais pour moi c’est vraiment un milieu où les femmes ont tout à fait leur place. Finalement, pour faire fonctionner un bateau, pour faire bien marcher un bateau, ça demande les mêmes compétences, qu’on soit un homme ou une femme. Je ne vois pas la différence.

4/ Que vous inspire le projet r’Ose Transat ?
C’est un super projet. C’est une bonne manière de donner le tour après une maladie. Sur une traversée de l’Atlantique on vit vraiment plein de choses et ça reste un moment à part. Donc je pense que c’est vraiment une bonne idée de faire ça.

5/ Quel message à transmettre à l’équipage ?

J’espère que tout se passera bien, que les conditions seront bonnes et qu’elles verront plein de choses qui leur laisseront des souvenirs marquants pour longtemps

Alias Partners, sponsor principal du projet r’Ose Transat 

Mardi 11 juin 2019

En novembre 2019, un équipage constitué de six femmes ayant vécu l’épreuve du cancer du sein, d’une médecin et d’une skipper lèvera l'ancre pour traverser l'Atlantique à la voile. La société Alias Partners, spécialisée dans la gestion de fortune, a décidé de soutenir l’engagement de ces femmes en les aidant à réaliser leur rêve.

C’est au gré d’une rencontre avec Elisabeth Thorens-Gaud, initiatrice du projet, que Maxime de Raemy, associé gérant d’Alias Partners, prend connaissance de r’Ose Transat. Cette entreprise de traversée de l’Atlantique pour accompagner des femmes dans leur reconstruction après la maladie fait alors écho à l’ADN de la société.

Constamment aux côtés de sa clientèle, tant en période de crise que de croissance, l’équipe partage en effet les valeurs d’engagement, de polyvalence et d’adaptation que l’on retrouve dans le milieu de la voile en équipage. 

 

En mer comme sur les marchés financiers, chaque jour est une nouvelle aventure, et les collaborateurs d’Alias Partners savent à quel point il est nécessaire d’identifier les problèmes, d’anticiper les réactions puis d’agir, avec énergie et stratégie, afin de faire les bons choix … pour obtenir les meilleurs résultats.

 

Touchée par l’histoire et la détermination de ces huit femmes, la société Alias Partners décide ainsi de soutenir leur projet, par le biais d’un sponsoring.

ILS ONT DIT...

Maxime de Raemy, Associé Gérant 

 

« Alias Partners a décidé de sponsoriser r’Ose Transat car c’est un projet qui nous tient à coeur, qui met les qualités d’équipe en avant et nous avons extrêmement touchés par ce projet. qui nous a touchés.

 

Nous avons des valeurs communes d’entrepreneuriat, de courage, d’esprit d’équipe : elles vont partir à 8 sur un bateau, et de notre côté, nous sommes une société de 10 personnes, performante et très active dans notre domaine.

Cette aventure permettra à toute notre équipe de s’identifier à un challenge humain qui nous tient à cœur.

 

Je leur souhaite pleine réussite pour ce projet, mes associés ainsi que nos collaborateurs seront tous derrière et même à côté d’elles dans toutes les étapes, pendant la préparation et pendant la traversée. Nous les suivrons jour après jour jusqu’à l’arrivée. »

Vanessa Guarnera, Directrice & Responsable administration et finances 

 

« Pour Alias Partners le projet R’Ose Transat représente un combat pour l’espoir. Traverser l’Atlantique à la voile, c’est traverser des difficultés et ces 8 femmes qui ont toutes été touchées par le cancer du sein savent bien de quoi il s’agit.

Mais au-delà de la symbolique, il s’agit d’une magnifique aventure humaine faite de partage et de solidarité. De voir ces femmes motivées et pleines d’énergie nous donne un message très positif sur l’après-cancer, c’est une belle leçon qui permet de redonner confiance en la vie !

 

Nous avons tous un proche ou une connaissance qui a vécu l’épreuve de la maladie, on se sent forcément concerné par ce projet, et plus largement il nous fait réfléchir sur le fait qu’il faut vivre ses rêves et non rêver sa vie….

 

Nous nous réjouissons d’accompagner ces femmes dans leur magnifique aventure et nous leur souhaitons bon vent  ! »

Traverser l’Atlantique, pourquoi ? 

 

Pour tenir le cap après un cancer du sein

Les femmes ayant connu l’épreuve d’un cancer du sein se sentent souvent isolées une fois leurs traitements terminés. Si leur entourage se sent soulagé quand elles sont en rémission, elles continuent néanmoins à souffrir en silence, parfois pour protéger leurs proches qui ont envie de tourner la page, car le cancer fait peur. 

 

Pour reprendre confiance après la maladie

Après la chirurgie, les chimiothérapies ou la radiothérapie, les patientes doivent souvent prendre un traitement médicamenteux aux effets secondaires parfois très désagréables, voire invalidants. Atteintes dans leur féminité et leur sexualité, elles doivent apprendre à vivre avec ce nouveau corps qui a été malmené pour retrouver leur identité. Enfin, elles ne pourront jamais vraiment tourner la page, car leurs cicatrices, les contrôles annuels angoissants leur rappelleront toujours la fragilité de l’existence. 

 

Pour affronter la vague et ses propres peurs

Lors de cette traversée où le temps sera comme suspendu, car le temps en mer file lentement, ces femmes traceront leur route tout en gérant la vie quotidienne à bord, une vie d’équipe qui 

 

 

 

 

 

 

Photo © Germain Arias-Schreiber

Rencontre avec Maxime de Raemy (Alias Partners)

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r’Ose Transat sous les projecteurs à la Nautique

Jeudi 30 mai 2019

C’est à la Société Nautique de Genève que l’équipage de r’Ose Transat, accompagné de tous ses soutiens, a présenté son projet de traversée de l’Atlantique. Une soirée où presse et invités ont répondu présents afin de faire toute lumière sur une formidable aventure.

La Société Nautique de Genève s’est teintée de rose ce mercredi 29 mai au soir. Plus de 70 personnes étaient présentes pour la présentation officielle de r’Ose Transat, les unes vêtues de vestes Helly Hansen roses, les autres un foulard monochrome autour du cou. Emprunte d’une certaine émotion, Elisabeth Thorens-Gaud, initiatrice du projet, fut la première à prendre la parole, tenant à saluer et remercier tous ceux qui rendirent ce projet possible : équipières, époux, familles, sponsors et donateurs, bénévoles et contributeurs, ainsi qu’Alan Roura, parrain de cette belle aventure. Après quoi, elle rappelait la genèse de cette idée de partir en mer entre femmes « survivantes » - un terme qu’elle n’apprécie que moyennement - du cancer du sein.

Une véritable ode à la vie, à ce goût retrouvé, à cette « deuxième chance ».

Afin de « reprendre la barre de son destin ». La voile apparaît alors comme

une belle métaphore de la maladie : dans les deux cas, il faut pouvoir

compter sur une équipe forte pour tenir bon. 

 

Cette traversée sera un témoignage de solidarité humaine et de partage :

pendant la traversée grâce au suivi sur internet et les réseaux sociaux,

puis grâce au livre de bord publié aux éditions Favre. 

ILS ONT DIT...

Didier Jallut, Médecin FMH en oncologie médicale, médecin FMH en médecine interne et oncologie-hématologie, directeur médical du Réseau Lausannois du Sein.

 

« Lors de l’une de nos consultations, Elisabeth m’a fait part de son projet que j’ai évidemment trouvé enthousiasmant. Raison pour laquelle j’ai proposé que le Réseau Lausannois du Sein soutienne le projet. Je recevais la nuit même un dossier complet : ce n’est plus de la réactivité, mais de l’explosivité. C’est Elisabeth. Les bonne nouvelles se sont accumulées très rapidement tant ce projet est extraordinaire. Je suis très fier d’être associé à ce beau projet. Nous vous souhaitons bon vent et mer calme après vos expériences parfois tempétueuses. »

Anne Hugli, Directrice médicale du SONGe du Réseau en Sénologie et onco-gynécologie genevois, docteur en médecine, spécialiste FMH en Oncologie et Onco-hématologie

 

« Je suis particulièrement heureuse d’être ici ce soir au nom de l’Association SONGe, car ce projet concrétise ce pour quoi nous travaillons : remettre les femmes guéries du cancer dans une vie normale. Ce projet est synonyme pour moi de victoire sur la maladie. Vous allez devenir un exemple, un emblème, une réalité possible pour toutes celles et ceux qui traversent cette épreuve. » 

 

Maxime de Raemy, Associé gérant d’Alias Partners, sponsor principal

 

« Notre société est très heureuse de faire partie de cette aventure et de pouvoir aider à réaliser votre rêve, Mesdames. En rencontrant Elisabeth, Muriel et Stéphane, une évidence et un dynamisme incroyables se sont créés, de par leur détermination et leur courage. Nous sommes fiers de véhiculer les valeurs que vous transmettez et de vous accompagner tout au long de votre préparation et de votre traversée. » 

 

Muriel Andrey-Favre, Skipper de l’équipage

 

« Avec Elisabeth, on ne peut que dire oui. Lorsqu’elle m’a appelée pour me proposer d’être la skipper de l’équipage, de prendre la barre de cette belle aventure entre femmes, je n’ai pas eu besoin d’y réfléchir beaucoup. Notre bateau, le Lagoon 46, n’est pas un grand bateau de voyage, ce qui ajoute au défi. Nous n’aurons pas beaucoup d’eau, ni de voiles ni de confort. L’aventure sera totale et formidable. 

Le bateau sera convoyé jusqu’aux Canaries puis nous prendront la barre pour la transatlantique, avec probablement une escale au Cap Vert. Départ prévu début novembre pour une arrivée début décembre. »

 

Alan Roura, Parrain du projet

 

« On a beaucoup de demandes de parrainage dans le milieu de la course au large mais ce projet-là m’a touché car il est particulièrement fou et très personnel. Cette traversée, c’est votre histoire à vous, votre rêve, votre défi. Il faut beaucoup de courage pour entreprendre un tel projet, surtout à huit femmes sur le même bateau ! (Rires). Je salue cette envie d’aller voir ailleurs et le tempérament pour se lancer. Je trouve ça merveilleux, je suis très fier d’être votre parrain. Bravo. »

 

 

L'équipage 

Muriel Andrey-Favre - Skipper

Nicole Strub - Seconde

Carine Clément - Médecin du bord

Nadège Schriber - Équipière

Francesca Argiroffo - Équipière

Caroline Ackermann - Équipière

Stéphane Couty - Équipière

Elisabeth Thorens-Gaud - Équipière

 

Veronika Bertin-Hugi  - Équipière remplaçante

Photos © Germain Arias-Schreiber

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5 Questions à Alan Roura 

Vendredi 10 mai 2019

Alan Roura, parrain du projet, répond à 5 questions pour nous parler de son rapport à la navigation en mer, aux femmes marins et à l'équipage de r'Ose Transat.


 

1/ Alan, pourquoi aimez-vous naviguer ?
Naviguer c’est la liberté. L’océan est un terrain de jeu sans fin, c’est ce qui fait la beauté de cette passion. C’est une aventure avant tout, avec les frissons qui vont avec. À chaque fois que je suis sur l’eau, j’ai cette sensation de sauter d’un avion. Ce vide, cette grandeur, c’est ce qui m’excite.

2/ Quel souvenir vous a le plus marqué en mer ?
J’en ai beaucoup, en choisir un seul, c’est compliqué. Le Vendée Globe restera sûrement mon plus grand souvenir, il reste en tête tous les jours. Mais chaque course engendre un nouveau souvenir qui dépasse un peu les autres. L’arrivée de la Route du Rhum me laisse une image fantastique par exemple, avec cette bagarre magique, à se retrouver à deux bateaux en match race dans la rade de Pointe-à-Pitre… J’en ai plein, je ne peux pas en retenir qu’un.

3/ Qu’évoquent pour vous les femmes en mer ?
La femme et la mer c’est une grande histoire, qui commence à devenir de plus en plus « naturelle ». C’était rare de trouver des femmes sur l’eau il y a encore quelques années, mais celles qui naviguaient étaient de véritables déesses. Elles étaient fantastiques sur l’eau. Aujourd’hui ça va de l’avant, on voit de plus en plus de femmes marins qui partent traverser les océans et c’est génial car elles ont une force morale beaucoup plus avancée que la nôtre. Ce sont des tueuses et elles sont capables d’être plus performantes qu’un homme.

4/ Que vous inspire le projet r’Ose Transat ?
r’Ose Transat pour moi c’est l’aventure de femmes qui ont l’envie de se prouver quelque chose. C’est un projet solide, dans le sens où elles ont envie de vivre quelque chose d’incroyable et l’océan va le leur permettre. Peu importe ce qu’elles ont vécu dans leurs vies, elles vont pouvoir tourner la page parce que l’océan a ce pouvoir de faire oublier, ou du moins de faire grandir le gens. C’est ce que je leur souhaite. Ce projet me tient à coeur parce que lorsqu’on se rapproche de l’océan pour vivre quelque chose de différent, je pense que c’est le meilleur des choix. Je pense qu’elles trouveront ce qu’elles iront chercher.

5/ Quel message à transmettre à l’équipage ?
Prendre beaucoup de plaisir. Faire attention aussi, car l’océan reste une force imprévisible, mais en prendre plein les yeux car traverser l’océan n’est pas quelque chose d’anodin. Je leur souhaite aussi l’entente car j’ai, pour ma part, souvent eu un peu de peine en équipage (rires). Je leur souhaite que ce soit leur meilleur souvenir.

Un parrain, un parcours et une seconde

Mardi 23 avril 2019

Le jeune skipper suisse Alan Roura, en lice pour le prochain Vendée Globe, sera le parrain du Lagoon 46 du projet r'Ose Transat, dont le parcours de navigation a été dévoilé. Nicole Strub rejoint quant à elle l'équipage en tant que seconde de Muriel Andrey Favre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Alan Roura, parrain de coeur

Elles seront huit femmes  à traverser l'Atlantique mais ce sera bien un homme qui baptisera leur voilier. Le jeune navigateur Alan Roura, plus jeune participant de l'histoire du Vendée Globe (12e de l'édition 2016-2017 à seulement 23 ans), a en effet accepté de parrainer le projet r'Ose Transat, devenant ainsi un soutien à l'équipage en attendant de briser la traditionnelle bouteille de champagne sur l'étrave du nouveau Lagoon 46
 

💬 «  Les projets de navigation suisses ne me laissent jamais indifférent 
et cette traversée de l'Atlantique me rappelle mon enfance
et mes premières navigations hauturières.  


L'histoire de ces femmes m'a également touché
et il était important pour moi de saluer ce projet 100% féminin :
notre sport est l'un des derniers encore véritablement mixte, il doit le rester. 


C'est donc tout naturellement que j'ai accepté de parrainer r'Ose Transat
et je me réjouis de suivre leur aventure !
 »

À 26 ans, Alan Roura a déjà plusieurs tours du monde en milles nautiques à son palmarès. Sur l’eau depuis son plus jeune âge, il a huit ans lorsque sa famille part pour un tour du monde à la voile. Le voyage durera onze ans. À son retour en Europe, Alan - tout juste 20 ans - participe à sa première course au large : la Mini Transat 2013. Il enchaîne en Class40 en participant à la Route du Rhum 2014 et à la Transat Jacques Vabre 2015, avant d’intégrer la Classe IMOCA en 2016 et de terminer, à 23 ans, son premier Vendée Globe. Depuis 2017, il repart pour une campagne en vue de l’édition 2020 de lʼ« Everest des mers ».

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Nicole Strub,

seconde de r'Ose Transat

Exploratrice dans l’âme, Nicole est née à Chambésy, sur les bords du Léman, face aux Alpes. Dès l’enfance, elle se découvre une âme de grande voyageuse : d’abord en dériveur au large de Genthodsur les sentiers de l’Himalaya après ses études de géographie, puis en sillonnant la Méditerranée avec divers équipages et enfin en pratiquant le Yoga en Inde du Sud.

Bien que la transtlantique n’ait jamais été un projet de rêves, le projet r’Ose Transat lui est tout de suite apparu comme une évidence. Partager cette aventure avec des femmes solidaires - liées par le cancer, mais toutes différentes - sur un voilier, sera certainement une expérience de vie exceptionnelle. Elle sait que l’équipe saura faire émerger des compétences et les moyens de trouver des solutions aux problèmes qui ne manqueront pas de survenir

r'Ose Transat : le parcours

 

Septembre : Départ de La Rochelle, France

 Octobre/Novembre : Départ de Santa Cruz, îles Canaries
 Novembre/Décembre : Arrivée au Marin, Martinique

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Et La Skipper est...

Lundi 1er avril 2019

Les révélations à propos de r'Ose Transat se poursuivent! En attendant la grande traversée en automne prochain,  découvrez Muriel Andrey Favre, skipper du projet, et admirez le catamaran Lagoon 46 en images.

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Muriel Andrey Favre,
skipper de r'Ose Transat

Muriel Andrey Favre est née à Fribourg. A l’âge de 13 ans, elle découvre la voile en déménageant à Genève. Elle obtient son brevet de monitrice tout en poursuivant ses études de droit. C’est sur les bancs de l’école d’avocature qu’elle rencontre son futur mari.

Après 5 années d’expatriation professionnelle à Londres et aux Bermudes, ils s’attellent enfin à leur projet commun: en 2008, avec leurs deux enfants alors âgés de 8 et 10 ans, ils partent naviguer autour du monde sur un catamaran. Leur voyage dure 3 ans et à son retour, Muriel partagera son expérience à travers un livre.
 

Elle a d’autres flèches à son arc avec une formation de conseil et communication en environnement et de praticienne en hypnose.

R’Ose Transat arrive à un moment symbolique de sa vie car elle aura 52 ans pendant la traverséel’âge où sa maman est décédée. Participer était donc une évidence! 

💬 «  Oser les défis que la vie propose,
puisque cela conjugue les valeurs
qui me font vibrer! »

Le Blog : Favre en mer

Lagoon 46 : ACTION !

Il y a deux semaines, nous vous présentions le Lagoon 46, nouvelle unité du groupe Beneteau, à bord duquel l'équipage de r'Ose Transat traversera l'Atlantique.
 

Vous souhaitez en (sa)voir davantage à propos de ce catamaran dernier cri? 
Place aux images!

Huit Femmes Sur Un Cata

Vendredi 15 mars 2019

Le collectif r'Ose Transat lève peu à peu le voile sur son projet de traversée de l'Atlantique en automne prochain. Cette semaine, lumière sur Elisabeth Thorens-Gaud, initiatrice du projet, et sur le voilier à bord duquel l'équipage prendra la mer, un catamaran Lagoon 46 flambant neuf.

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Lagoon 46, un espace de liberté 

Dernière unité du groupe Beneteau, le Lagoon 46 renforce les fondamentaux qui ont fait de la marque une référence de la plaisance hédoniste et généreuse : liberté et audace, douceur de vivre et innovations, autant de convictions qui se réunissent dans un style harmonisé au gré des nouvelles naissances.

Le 46 est un bateau performant et marin. Représentant du nouvel ADN Lagoon, il propose :

  • un plan de voilure augmenté pour un meilleur ratio surface de voile / déplacement

  • un mât reculé, directement issu de l’expérience en compétition de VPLP design, pour plus d’élancements

  • en plus d’une bôme plus courte et d’un foc auto-vireur, le 46 propose un flat winder électrique pour le chariot de grand-voile

  • un grand triangle avant pour un plus grand choix de voiles d’avant et plus d’efficacité

FICHE TECHNIQUE
 

Longueur hors tout : 13,99 m 

Largeur hors tout : 7,96 m

Tirant d'eau : 1,3 m 

Tirant d'air : 23,987 m 

Déplacement lège (CE) : 16,6 t 

Surface de voile au près : 140,1 m² 

Grand-voile lattée : 87 m²


Architecte naval : VPLP design
Design extérieur : Patrick le Quémen
Design intérieur : Nauta Design

 

Plus d'infos

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Genèse du lancement du projet

 

 

La voile et l'écriture pour tenir le cap après un cancer du sein

Vendredi 15 février 2019

En décembre 2019, 8 femmes lèveront l'ancre pour traverser l'Atlantique à bord d'un voilier.  Constitué de 6 femmes ayant vécu l’épreuve du cancer du sein, d’une médecin et d’une skipper, cet équipage embarquera pour une formidable aventure humaine.

Le journal de bord sera publié aux éditions Favre lors d'Octobre rose 2020, le mois du cancer du sein.

Le projet r'Ose Transat existe grâce au soutien et à l'enthousiasme de personnes ​qui mettent tout leur coeur dans cette formidable aventure humaine. Le projet est géré par un comité de pilotage qui travaille en étroite collaboration avec le comité de l'association Heureuse qui comme... auquel ce projet est rattaché.​

Grâce à leur engagement, 8 femmes pourront vivre leur rêve et traverser l'Atlantique à la voile en 2019.

L'équipage

Le Comité de pilotage

L'association Heureuse qui comme...

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Elisabeth Thorens-Gaud,
initiatrice du projet

En rémission d’un cancer du sein contracté en 2016, cette enseignante et écrivaine de 58 ans a décidé de vivre pleinement sa « deuxième vie » en alliant ses deux passions : la voile et l’écriture. Elle prendra ainsi la mer en novembre prochain avec un équipage 100% féminin, concerné de près ou de loin par cette maladie.

Elle publiera le journal de bord de cette expédition avec les éditions Favre. La voile et l’écriture donc, pour tenir son cap après un cancer du sein

 

💬 «  Il y a toujours un cadeau caché "dans les emmerdes".
Le cadeau ?
C'est que depuis cette épreuve,
j'ai encore un appétit plus grand pour la vie. 
 »

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